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centre de recherche sur la gratuité

BIBLIOGRAPHIE ET EXTRAITS D'OUVRAGE
EN PSYCHOLOGIE ET PHILOSOPHIE


“La théorie d’un fondement instinctoïde de toutes les aspirations, même les plus nobles, permet de rétablir l’autonomie du désintérêt individualisant par rapport à la servitude d’aspirations dites plus profondes. C’est Abraham H. Maslow [in Motivation and personality, N.Y., Harper and Row, 1970) qui développe cette thèse en définissant la “nature instinctoïde” comme garantie de la valeur intrinsèque des aspirations nobles. Parmi celles-ci, Maslow cite l’art, la joie, la connaissance, l’émerv eillement, le style et le goût, le jeu. Ce sont ces “unmotivated behavior” surgissant spontanément, une fois réalisée ou dépassée la satisfaction des besoins (…). La liberté laissée aux impulsions et aux réactions immotivées n’est possible qu’à partir d’une satisfaction des besoins inférieurs qui cesseront d’accaparer tout le psychisme à leur profit et le laisseront disponible pour l’expérience de la gratification reçue et donnée. L’auto-actualisation ne s’acquièrt donc pas à partir de l’extérieur, elle surgit, émerge, une fois les conditions remplies comme libération d’une possbilité déjà là »(René Péllerin, L’acte gratuit dans l’éxpérience morale, contribution à une étude rationnelle de la relation humaine, thèse de lettres de Strasbourg, Juin 1973, p. 296).
« Si l’expression, par opposition à la visée, peut être appelée immotivée, ce n’est pas en tant qu’acte, décision ou initiative, mais en tant qu’évènement dont le sujet est le lieu et par rapport auquel il n’y a pas de responsabilité méritoire. A.H.Maslow opère, sous lka valorisation de la disponibilité à l’expression des aspirations nobles, une critique de l’esprit occidental utilitariste, esprit qui est incapable de conserver l’authenticité de l’expression immotivée d’une surabondance de force (…). A.H.Maslow oppose avec raison l’expression et l’imitation; la première est ce que nous avons appelé l’individualisation par l’originalité et la seconde couvre, selon nous, le règne de la morale »(René Péllerin, L’acte gratuit dans l’éxpérience morale, contribution à une étude rationnelle de la relation humaine, thèse de lettres de Strasbourg, Juin 1973, p. 301)


* René Péllerin, L’acte gratuit dans l’éxpérience morale, contribution à une étude rationnelle de la relation humaine, thèse de lettres de Strasbourg, Juin 1973
« Il nous est apparu au cours de nos recherches que la notion de gratuité, bien au-delà de sa signification théologique, plongeait ses ramifications sémantiques dans des sphères très diverses de l’agir et du savoir humains : en logique, l’affirmation gratuite, en psychologie l’acte gratuit agressif contre l’ordre établi des intérêts “normaux”, en morale, l’acte gratuit de la donation et de l’amour, dans la réflexion ontologique, la gratuité de la pure présence comme fondement non fondé, en théologie la gratuité comme signe de l’ordre propre au divin » (René Péllerin, L’acte gratuit dans l’éxpérience morale, contribution à une étude rationnelle de la relation humaine, thèse de lettres de Strasbourg, Juin 1973, p. 3)

* Cyrille Harpet, Du déchet : philosophie des immondices, corps, ville industrie, L’harmattan, 1998 : « La pile de journaux placés à proximité de la poubelle : un de nos interlocuteurs avait pour habitude de placer précautionneusement les journaux des semaines écoulées non point dans la poubelle, mais à ses côtés. Plutôt que de les remttre directement à une personne de l’entourage ou du voisinage, il s’agissait de les mettre en évidence et de les “donner” à l’insu d’autrui au premier interessé »(Cyrille Harpet, Du déchet : philosophie des immondices, corps, ville industrie, L’harmattan, 1998, p. 277).

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Anne Gotman, Dilapidation et prodigalité, Nathan, 1995 : « La dilapidation est d’abord un trouble de la transmission et plus précisément de la réception (de l’héritage) avant d’être un dérèglement de la dépense ( du débours) à proprement parler»(Anne Gotman, Dilapidation et prodigalité, Nathan, 1995, p.9)
« Consommer son héritage, l’abandonner à des tiers n’est plus justifiable aujourd’hui de la moindre sanction juridique [comme cela vait été le cas chez les Romains, Loi des douze tables]. Non seulement tolérée, la dilapidation serait en quelque sorte une figure héroïque de la modernité. Elle signerait l’affranchissement de l’individu de tout passé, de toute antériorité, de toute filiation dont elle constituerait la critique (jeter son héritage et ainsi rejeter la part de l’autre en soi) ou encore la dérision (on pense ici aux dilapidateurs qui vivent au contraire sur et de leur héritage)»(Anne Gotman, Dilapidation et prodigalité, Nathan, 1995, p.11)
« Dilapider, dissiper par une dépense excessive et sans règle, dit le Littré, signifie littéralement disperser comme des pierres qu’on jette, au sens de mettre en pièces, démanteler, demembrer» (Anne Gotman, Dilapidation et prodigalité, Nathan, 1995, p.12)

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«Il faut devenir mauvais, dépasser les bornes, se sacrifier, trahir et se comporter à la manière de l’artiste qui s’achête des couleurs avec l’argent du ménage ou qui brûle le mobilier afin de chauffer l’atelier pour son modèle. Sans de pareils délits, rien de bon ne saurait s’accomplir» (Freud cité par E. Jones in La vie et l’oeuvre de Freud, PUF, 1990, tome 2, p. 148)

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Georges Bataille, Oeuvres, GALLIMARD

Phénoménologie
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Claude Bruaire, L’être et l’esprit, coll. «Epiméthée», Paris, PUF, 1983
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Jean-Luc Marion, Réduction et donation, coll. «Epiméthée», Paris, PUF, 1989.
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COLLECTIF, L’éthique du don. Jacques Derrida et la pensée du don, Colloque de Royaumont décembre 1990, Essais réunis par Jean-Michel Rabaté et Michael Wetzel, Paris, Métailié-Transition, 1992.

Philosophie politique
Raoul Vaneigem, Nous qui désirons sans fin, Gallimard, 1996

Esthétique
* Eric Watier, L’art et la gratuité, Mémoire de DEA en préparation, Montpellier, 1999

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