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ECONOMIE, PUISSANCE, GRATUITÉ
 
 
L’économie de puissance est une économie de l’illimitée car la puissance ne peut être mesurée : en tant que telle cette économie n’est donc pas une économie du nécessaire, objet de la survie de l’homme compris en tant qu’espèce, poursuivant ses intérêts, c’est-à-dire persévérant dans son être. Il semblerait qu’en dehors d’une économie symbolique et d’une économie de la réalité ou de la nécessité, existerait une économie imaginaire ou écoomie de puissance autrement qualifiable comme économie de l’illimité ou de l’infini. Mais, ironisera-t’on, une telle économie serait effectivement imaginaire en tant que la richesse sociale est fondamentalement conditionnée par la loi de la rareté et qu’on ne peut faire entrer l’infini dans un calcul pratique: mais toute la question est ici comme le dit bien Wittgenstein à propos de la différence entre mathématique du fini et mathématique de l’infini, non pas de réalité, mais de niveau logique. Et ce n’est pas en utilisant des ordinateurs de plus ne plus puissants, capables de manipuler des nombres de plus en plus grands, que nous pourrions nous rapprocher progressivement de la décision d'une question portant sur l'infini. L’infini est une puissance du nombre. Une économie de l’infini n’est pas une économie des grandeurs. mais peut-on échanger et apprécier ce que l’on ne mesure pas ?
On ne juxtapose et on ne compare que des quantités finies. Or la puissance de même que l’infini ne sont pas quantité finie. On ne dira pas : il y a ce porc à 12 frs le kilo dans les abattoirs. Car il n’y a pas ce porc. En tant que Res Nullius ou Res communis, ces choses ne sont pas actualisables. Elle sont communes ou gratuites. "Les choses utiles mais qui existent en quantité illimitée sont inapproprables. D'abord elles ne sont pas coercibles ou saisissables; on voudrait les retirer du domaine commun qu'en raison de leur quantité même on ne le pourrait pas.Et quand à mettre une petite fraction de côté, sauf à laisser la plus grande partie à la disposition de chacun, à quoi bon?Pour en tirer parti? Mais qui en demandera puisque tous le monde pourra toujours en avoir?Pour en user soi-même?Mais à quoi sert d'en faire provision si l'on est sûr d'en trouver toujours à discrtion?Poutrquoi faie provision d'air atmosphérique(j'entends dans les circonstances ordinaires)puisque vous n'aurez l'occasion d'en donner à personne et que vous même lorsque vour éprouverez le besin de respirer n'aurez qu'à ouvrir la bouche pour le faire?Au contraire les choses utiles mais qui n'existent qu'en quantité limitées sont appropribles et appropriées."(L.Walras, Elements d'économie politque pure ou théorie de la richesse sociale" Librairie générale de droit et de jurisprudence 1952, p.23). Il en va de même de tous les biens dont la coercibilité et la saisissabilité ne sont pas naturelles et évidentes.
JUILLET 2000
 
 
 
 
 
 
 
 
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