ÉCONOMIE
DE L’IMMATÉRIEL
* « La solution qui semble se dessiner au problème de l’économie
du virtuel et de l’actuel est la suivante : le bien virtuel serait comptabilisé,
tracé et représenté, mais gratuit, entièrement libre
de circuler sans entrave et de se mêler à d’autres biens virtuels. En
revanche, chaque actualisation donnerait lieu à un paiement. Le prix de l’actualisation
serait indexé sur le contexte courant, dépendant de l’environnement
et du moment. Cette valeur pourrait être fixée coopérativement
par des groupes d’usagers sur des marchés libres ou des Bourses de l’information
et des Idées» (Pierre Levy, Qu’est-ce que le virtuel ?, La découverte,
1995)
* “Les données numériques sont copiables à l’inini, à
coût quasi nul. Deux utilisateurs ou plus peuvent les consommer (utiliser,
lire, écouter) à un prix équivalent : la capacité&
du producteur de fixer son prix s’en trouve sérieusement affectée.
Les biens immatériels en un mot, “défient deux des principes fondamentaux
de la pensée économique conventionnelle : la rareté et le contrôle”,
écrit ailleurs DeLong. Le producteur n’en maîtrise pas l’usage et ne
peut en empêcher la dissémination. L’économie des biens immatériels
tendrait ainsi par nature à la gratuité. »(Pierre Briançon,
Internet, le réseau qui a tué Adam Smith, L’expansion, janvier 2000,
n° 612, p. 43)
* «Cette nouvelle économie est, selon [Kevin Kelly, New Rules for the
New Economy, Viking], fondée sur “la logique particulière du réseau”,
marquée par “le déséquilibre, la fragmentation et l’incertitude,
alors que les économistes traditionnels font profession d’ordre (à
rechercher) et d’équilibre (à atteindre). Elle est caractérisée
par “l’abondance” et “la gratuité” alors que la théorie traditionnelle
était fondée sur la rareté rémunératrice»(Pierre
Briançon, Internet, le réseau qui a tué Adam Smith, L’expansion,
janvier 2000, n° 612, p. 44)
* «Sur le Net, “linformation générique [telle que] numéros
de téléphone, dépêches d’information, cours de bourse,
cartes et annuaires se vend à son coût marginal : zéro”, écrivent
Varian et Shapiro»(Pierre Briançon, Internet, le réseau qui a
tué Adam Smith, L’expansion, janvier 2000, n° 612, p. 44)
EXTERNALITÉS
* L’externalité c’est “le rapport de la firme à des “valeurs d’usage
complexes” situées en dehors d’elle mais concourant à son efficacité
et à sa compétitivité, et dont la production, l’entretien et
le renouvellement ne pouvaient relever ni d’un acteur, ni d’un capital en particulier,
J. Perrat, Une clé de lecture du rapport firmes/territoires : la notion d’externalités,
Espaces et sociétés, L’harmattan, n° 88/89, 1997, p. 211 |